Auteur : Unicef Guinée
Site de publication : Unicef guinée
Type de publication Article
Date de publication : Octobre 2022
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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
D’après une nouvelle étude de l’UNICEF, 559 millions d’enfants sont actuellement exposés à des vagues de chaleur fréquentes* tandis que 624 millions d’enfants sont confrontés à l’un des trois autres indicateurs propres aux fortes chaleurs : des épisodes caniculaires de longue durée, de forte intensité ou des températures extrêmement élevées.
Alors que les hémisphères nord et sud ont enregistré des records de chaleur cette année, le rapport L’Année la plus froide du reste de leur vie : Protéger les enfants des effets de plus en plus graves des vagues de chaleur met en lumière les répercussions déjà importantes de ces phénomènes sur les enfants et révèle qu’en à peine trois décennies, même aux plus faibles niveaux de réchauffement planétaire, les enfants du monde entier seront inévitablement exposés de manière plus régulière aux vagues de chaleur.
Les jeunes vivant en République de Guinée sont parmi les plus exposés aux effets du changement climatique : une situation qui menace leur santé, leur éducation et leur sécurité, et leur fait courir le risque de contracter des maladies mortelles. En Guinée, 55,5% la population est âgée de moins de 20 ans**. L’UNICEF s’engage à aider la jeunesse guinéenne à agir pour protéger son avenir et la planète, en lui permettant de mieux se faire entendre et en l’encourageant à participer à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de l’environnement.
Oumou Hawa Diallo, jeune guinéenne âgée de 22 ans, membre de l’Initiative Jeunes voix du Sahel et co-fondatrice de l’ONG Agir contre le changement climatique a pris la parole dans le rapport L’année la plus froide du reste de leur vie. Elle a précisé que » la pénurie d’eau pendant les périodes de sécheresse, engendre la destruction des cultures qui a pour conséquence la malnutrition des enfants. Trois enfants sur dix de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition chronique en Guinée, soit environ 750 000 enfants. Les feux de brousse, la déforestation abusive amènent les populations à se déplacer à la recherche de nouvelles terres, de nouveaux toits, mais aussi de nouvelles sources de revenus, ce qui engendre généralement des tensions dont les enfants soient les premières victimes. »
En 2021, l’UNICEF a classé les pays selon le degré d’exposition et de vulnérabilité des enfants aux chocs climatiques et environnementaux, et la Guinée y figure en quatrième position. Ce rapport, intitulé La crise climatique est une crise des droits de l’enfant : Présentation de l’Indice des risques climatiques pour les enfants, constitue la première analyse détaillée de ces risques à travers le prisme de la jeunesse. Selon ce rapport, les enfants guinéens sont particulièrement exposés à la pollution de l’air et aux inondations côtières.
L’UNICEF appelle les gouvernements à :
PROTÉGER les enfants de la dévastation climatique en adaptant les services sociaux. Chaque pays doit adapter ses services sociaux essentiels, à savoir l’eau, l’assainissement et l’hygiène (EAH), la santé, l’éducation, la nutrition, la protection sociale et la protection de l’enfance – afin de protéger les enfants et les jeunes.
À titre d’exemple, les systèmes alimentaires doivent être renforcés pour pouvoir résister aux aléas et garantir un accès permanent à une alimentation saine. Les pays doivent investir davantage dans la prévention, le dépistage et le traitement précoces de la malnutrition sévère chez les enfants, les mères et les populations vulnérables.
PRÉPARER les enfants à vivre dans un monde marqué par les changements climatiques. Chaque pays doit sensibiliser les enfants et les jeunes aux changements climatiques et aux mesures de réduction des risques de catastrophe, les former aux compétences vertes tout en leur fournissant des occasions de participer activement à l’élaboration des politiques de lutte contre les changements climatiques et de les influencer.
Lors de la COP27, les pays doivent renforcer l’Action pour l’autonomisation climatique (AAC) en mettant davantage l’accent sur l’éducation et l’autonomisation des enfants dans le contexte des changements climatiques et honorer leurs précédents engagements à renforcer les capacités des jeunes.
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