La santé et l’action sociale, programme de Cellou Dalein Diallo

La santé et l’action sociale, programme de Cellou Dalein Diallo

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Promouvoir un programme élargi de vaccination, soins de santé primaire et médicaments essentiels rénové et dynamique au service de la santé de tous a la base

  • Pour remettre le système de santé en capacité de répondre adéquatement aux besoins de santé des populations guinéennes, l’UFDG, conformément à sa vocation d’améliorer le bien-être de la population, envisage de refonder le système de santé autour des principes et valeurs suivants : (i) l’équité dans l’accès aux soins (ii) La solidarité nationale au bénéfice de toutes de couches sociales (iii) La disponibilité de soins de santé de qualité (iv) la transparence et la responsabilité mutuelle (v) le respect de l’éthique et de la déontologie médicale. La réalisation de cette priorité passera par le développement de paquets de soins et services répondant aux besoins de la mère et de l’enfant aux différents niveaux

 L’amélioration des prestations en faveur de la santé de la mère et de l’enfant

L’accès  gratuit de la mère et de l’enfant aux soins de santé sera garanti par :

  • Prendre en charge gratuitement les enfants de moins de 5 ans et les  femmes en grossesse ;  Rendre effective la gratuité de la césarienne et des autres soins ;
  • Éliminer tous les décès maternels évitables (avec une bonne couverture et la disponibilité des Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU)  selon les normes de l’OMS pour assurer la qualité des soins ;
  • Mettre en œuvre un système de surveillance des décès maternels et de la  riposte.
  • Éliminer tous les décès néonataux évitables (survie de l’enfant classique ciblant les principales causes de mortalité des nouveau-nés – la  pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la couverture vaccinale).
  • Promouvoir et soutenir la scolarisation de la jeune fille et interdire le mariage des enfants (multisectorialité qui influence directement nos ü résultats sanitaires)
  • S’attaquer aux morbidités liées aux fistules obstétricales qui constituent ü des causes d’humiliation des femmes et de leurs familles.
  • Mettre en place un programme d’extension et de modernisation des infrastructures et équipements de santé pour offrir aux personnels de santé un cadre et des moyens de travail adéquats et aux usagers des ü services de santé un cadre d’accueil et de séjour approprié ;
  • Renforcer les capacités professionnelles par la formation de spécialistes, de techniciens supérieurs et de paramédicaux spécialisés pour les ü différents services médicaux et médicaux techniques ;
  • Développer une véritable stratégie de fidélisation des personnels de santé pour les zones défavorisées.
  • Le déploiement équilibré des professionnels de la santé partout dans le pays. Par exemple, seuls 17% des professionnels de la santé servent en milieu rural pour couvrir 70% de la population du pays, alors que 83% de ces derniers se retrouvent en milieu urbain pour couvrir seulement 30% de la population. Aussi les statistiques nationales indiquent que 55% des agents de santé se retrouvent à ü Conakry qui ne représente que 15% de la population ;
  • Renforcer le plateau technique des hôpitaux pour la prise en charge ü correcte des besoins essentiels de santé de la population ;
  • Fournir aux structures de santé des ressources essentielles pour leur bon fonctionnement : un personnel adéquat en effectif et en qualité, les médicaments, les vaccins et les équipements, y compris des réfrigérateurs solaires pour la conservation des vaccins ;
  • Étendre la couverture sanitaire par la construction d’hôpitaux modernes, de centres de santé et de postes de santé conformément à la carte  sanitaire qui sera élaborée de façon consensuelle ; Mettre en place un réseau fort de laboratoires de santé publique pour le diagnostic clinique et la surveillance épidémiologique par la création d’un ü laboratoire national de référence et des antennes régionales ;
  • Soutenir le développement de l’assurance maladie pour protéger les ü malades et leurs familles des coûts catastrophiques des soins de santé ;
  • Assainir le secteur pharmaceutique et promouvoir la production nationale pharmaceutique ;
  • La revitalisation du secteur pharmaceutique pour garantir un approvisionnement de qualité en médicaments, réactifs et autres commodités de santé et préserver les populations contre les risques d’intoxication tout en garantissant le monopole pharmaceutique ;
  • Revitaliser les dépôts pharmaceutiques régionaux pour les rapprocher des structures périphériques et réduire ainsi les ruptures de stocks des  produits de santé ;
  • Mettre en place ‘un encadrement du secteur privé et l’amélioration de la réglementation dans ce secteur pour prendre en compte les services offerts en dehors du service public et mettre en place des mécanismes de contrôle pour garantir la qualité des soins et le respect des droits du citoyen ;

Concevoir et mettre en œuvre une politique hospitalière favorable aux références sanitaires, à la lutte contre les endémies et de promotion de la recherche et des innovations médicales

La prévention et la prise en charge adéquate des principales maladies et autres problèmes de santé en vue de leur contrôle voire de leur élimination. Ce sont les maladies infectieuses et parasitaires comme le paludisme, les diarrhées, les infections respiratoires aigües et les maladies chroniques transmissibles comme le VIH, la tuberculose, la lèpre. L’UFDG mettra en place des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le Paludisme qui seront mieux réorganisés et dotés de plus de moyens pour élargir l’accès et la qualité des services (préventifs, curatifs et de soutien) prodigués. La dimension communautaire de la lutte contre ces trois principales maladies sera renforcée et l’aspect genre sera pris en compte dans ce renforcement. La gouvernance dans la gestion des trois programmes sera également améliorée pour crédibiliser nos relations avec les partenaires multilatéraux.

Les maladies chroniques non transmissibles comme : les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les infections respiratoires chroniques. Ces quatre principales maladies non transmissibles constituent les principales causes de souffrance qui affectent nos populations riches ou pauvres. Elles ne sont pas seulement un problème de santé, elles ont également un impact économique considérable car elles ont tendance à affecter principalement les gens qui sont encore économiquement productifs (décès prématurés).

L’UFDG mettra en place une stratégie nationale sur les maladies chroniques non transmissibles et dans sa mise en œuvre on prendra en compte les aspects réglementaires, législatifs, d’aménagement urbain pour la création d’un environnement favorable, de mobilisation et d’habilitation communautaire pour promouvoir des comportements sains, la formation du personnel médical pour renforcer les capacités, la réorientation des services de santé pour s’adapter à la menace des maladies non transmissibles.

  • Contrôler des maladies dites de civilisation comme les traumatismes dus  aux accidents de circulation, les violences, la toxicomanie.
  • Éliminer la maladie à Coronavirus sera une priorité absolue.

Reconstruire la gouvernance du système de santé

L’UFDG, remettra le système de santé sur le cap d’une nouvelle gouvernance, à travers :

  • Promouvoir la gestion axée sur les résultats,
  • Assurer la coordination des interventions et des concours des partenaires  techniques et financiers,
  • Instaurer la reddition des comptes par la mise en place d’un système de ü suivi-évaluation rigoureux,
  • Assurer la coordination intersectorielle en vue de la mise en cohérence des politiques sectorielles concourant à l’amélioration de l’état de santé des populations : politique d’instruction et d’éducation, d’accès à l’eau potable et à l’assainissement et de réduction des inégalités sociales qui  sont des déterminants importants de la santé.
  • Améliorer l’assainissement des villes et quartiers et l’approvisionnement  en eau potable. Appliquer correctement les lois et règlements dans le secteur pour minimiser les pratiques déviantes et les fautes professionnelles