Lien vers le document original
Renforcement de la stabilité macroéconomique
- La mobilisation accrue des recettes intérieures et l’amélioration de la qualité de la dépense publique permettront de limiter le déficit budgétaire de l’Etat, favoriser la relance de la croissance et une maîtrise de l’inflation. L’atteinte de ces objectifs sera facilitée par une coordination efficace entre le trésor et la BCRG.
Assainissement de la gestion macroéconomique et financière
– Amélioration de la programmation et de la préparation du budget
- A ce titre l’UFDG compte (i) renforcer le cadrage des dépenses, (ii) unifier la procédure de préparation du budget, (iii) améliorer la formulation et le suivi de la stratégie macro-budgétaire, (iv) soutenir la programmation et la budgétisation des investissements et (v) assurer la transparence dans la gestion budgétaire et des projets d’investissements à travers un meilleur accès des citoyens à l’information.
– Mobilisation des ressources publiques
- Il s’agira dans ces conditions de : (i) poursuivre les réformes fiscales au niveau des régies financières de l’Etat, (ii) éliminer ou limiter au maximum possible les exonérations, avec une meilleure gestion des dépenses fiscales, (iii) renforcer le contrôle fiscal, (iv) rendre effectif la décentralisation des impôts locaux en faveur des collectivités, (v) réviser le régime financier et fiscal du gouvernorat de Conakry, et transférer la gestion des recettes des grands marchés aux communes ; (vi) assurer un meilleur suivi des quantités de minerais produites et exportées au niveau de chaque société minière et (vii) améliorer la capacité de mobilisation et d’absorption de l’aide publique au développement
– Amélioration de la qualité de la dépense publique
- Pour corriger ces insuffisances, l’UFDG s’engage à : (i) améliorer l’exécution budgétaire, à travers l’amélioration de la prévisibilité des engagements des dépenses, notamment celles des investissements, (ii) renforcer la déconcentration budgétaire et améliorer les capacités des services déconcentrés, (iii) améliorer la gestion du personnel par l’instauration d’un contrôle pertinents des états de paie, (iv) renforcer le contrôle interne, (v) renforcer la transparence et l’information sur les marchés publics, (vi) suivre et gérer au mieux les risques budgétaires et financiers liés aux opérations des EPA/EPIC, des PPP, notamment dans le secteur de l’électricité et des entreprises publiques, (vii) améliorer la comptabilité et le reporting et (viii) développer la culture et les outils supports de la mise en œuvre de l’audit interne.
– Gestion de la dette publique
- L’UFDG, dans sa nouvelle vision de la gestion de la dette entend mettre en œuvre les mesures suivantes : (i) améliorer les procédures d’approbation de la dette (de la réalisation des études du choix des créanciers à la négociation et à la signature des conventions d’emprunt), (ii) renforcer le middle office (préparation, publication et mise à jour de la stratégie de gestion de la dette), (iii) renforcer la coordination entre la politique monétaire et la politique d’endettement, (iv) améliorer l’enregistrement et la présentation des données sur la dette et les garanties ;
– Gestion du patrimoine de l’Etat
- Pour inverser cette tendance, l’UFDG mettra en œuvre une politique qui consistera à : (i) réviser le cadre réglementaire, (ii) renforcer la gestion du patrimoine de l’Etat, (iii) renforcer la gestion du portefeuille de l’Etat, (iv) améliorer la qualité de la gestion du portefeuille et (v) améliorer le système d’information financière sur le portefeuille de l’Etat.
– Renforcement de la gestion des finances locales
- Dans l’objectif de renforcer la gestion des finances locales, l’UFDG s’attèlera à : (i) réviser et vulgariser les textes législatifs et réglementaires relatifs aux collectivités locales, (ii) mettre en place un programme de renforcement de capacités des ressources humaines des collectivités locales, (iii) équiper les collectivités de matériels informatiques et de reprographies, (iv) rendre la décentralisation financière effective et efficace, (v) repenser les systèmes de financement locaux pour les rendre soutenables, (vi) suivre les capacités financières des collectivités locale en vue de l’atteinte des ODD.
Politique monétaire et développement du secteur financier
- L’UFDG entend poursuivre efficacement et même approfondir ces missions traditionnelles de la BCRG, en lui enjoignant l’objectif de stabilité financière, dont le but ultime est la contribution durable du secteur financier à la croissance économique. Par conséquent, la réforme structurelle phare de la BCRG consistera à mettre en place une politique macro-prudentielle efficace permettant de : (i) prévenir l’apparition des déséquilibres financiers susceptibles d’avoir de graves répercussions sur l’économie réelle ; (ii) réduire les risques de contagion et atténuer les effets des perturbations par des mécanismes de gestion de crises et(iii) augmenter la capacité d’absorption des chocs des institutions financières.
- En outre, pour pallier aux insuffisances liées à la politique monétaire citées plus haut , il faudra : (i) mettre en œuvre une politique monétaire prudente ; (ii) améliorer les techniques de prévision et de gestion active de la liquidité bancaire dans le cadre d’un ciblage de base monétaire ; (iii) accroître la sensibilité des agrégats macroéconomiques aux variations des taux de politique monétaire ; (iv) instaurer une rigueur et une discipline budgétaire et (v) normaliser la politique monétaire. En ce qui concerne l’intégration monétaire, l’année 2020 offre une opportunité à saisir en raison des réformes d’ordre institutionnel et règlementaire en cours dans la zone UEMOA en particulier et la CEDEAO en général.
- Ces réformes préfigurent l’évolution économique de la sous-région dans les années à venir. A cet effet, la Guinée œuvrera pour la convergence des deux zones monétaires (UEMOA et ZMAO) en vue de la création d’une monnaie unique pour toute la sous- région.
Développement du secteur financier
Dans cette perspective, le gouvernement mettra en œuvre une stratégie de développement soutenue du secteur financier visant :
- La couverture complète du pays par le système bancaire, afin d’élever fortement le taux de bancarisation des activités économiques ;
- Le développement d’un système de paiement moderne et efficace. A cet égard, la réglementation sera revue et modernisée ;
- L’ouverture d’institutions financières à capitaux publics et privés pour le financement des petites et moyennes entreprises (PME) évoluant dans l’Agriculture et l’habitat ;
- La promotion de l’inclusion financière qui s’appuiera sur des actions développant la microfinance, la finance numérique avec le Mobile Banking, ainsi que la finance alternative et solidaire. Ces actions viseront notamment les ménages à faible revenu, les femmes et les jeunes des zones rurales ;
- Le développement de l’industrie de l’assurance en proposant une gamme élargie de produits aptes à répondre aux besoins variés des citoyens et participer à la forte mobilisation de l’épargne des ménages et des entreprises ;
- L’ouverture de Bureaux d’informations sur le crédit bancaire pour collecter et disséminer les informations dont les emprunteurs et prêteurs potentiels ont besoin pour prendre leurs décisions ;
- Le développement d’un marché financier dynamique et moderne pour donner aux entreprises évoluant en Guinée d’autres alternatives de financement de leurs activités