L’action de l’OMS en Guinée dans le contexte du relèvement et de la résilience du système de santé post-Ebola RAPPORT BIENNAL 2016-2017, OMS Guinée

L’action de l’OMS en Guinée dans le contexte du relèvement et de la résilience du système de santé post-Ebola RAPPORT BIENNAL 2016-2017, OMS Guinée

Auteur : Bureau de la Représentation de l’OMS en Guinée

Type de Publication : Rapport

Date de publication: 2018

Lien vers le document original: afro.who.int

 

*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.

 

Selon l’EDS-MICS 2012, le ratio de décès maternels était de 724 décès pour 100 000 naissances vivantes et le taux de mortalité infanto juvénile de 123 ‰. Tandis que selon l’enquête MICS réalisée en 2016, le ratio de mortalité maternelle est estimé à 550 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et celui infanto juvénile est de 88 pour 1000 naissances vivantes. Le paludisme représente 40,82% des consultations et 36% des causes de décès hospitaliers. La prévalence du VIH/SIDA dans la population générale est de1,7% et de 2,5% chez les femmes enceintes. La prévalence de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) est de 178 pour 100 000 habitants et la coïnfection TB/VIH représente 16 ,7% des cas.

Parmi les autres maladies transmissibles, 6% des enfants de moins de 5 ans avaient présenté des symptômes d’infection respiratoire aigüe et 16% un épisode diarrhéique. De plus, la rougeole, la méningite et le choléra sévissent de manière endémo-épidémique. Par ailleurs, 31% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Certaines maladies tropicales négligées comme l’onchocercose, l’ulcère de Buruli et la lèpre (moins de 1‰) sont en voie de contrôle ou d’élimination; tandis que d’autres restent endémiques.

Sur 38 Districts Sanitaires, la prévalence du trachome varie de 5,3% à 61,85% dans 18 districts et celle de la filariose lymphatique de 5,7% à 14,4% dans 17 districts. La schistosomiase atteint 11,6% à 79,2% des habitants dans 24 districts et des géohelminthiases 21,2% à 74% des personnes dans 17 districts. Selon l’enquête STEPwise 2009, les maladies non transmissibles sont une préoccupation avec un(e) Diabétique sur 20 sujets âgés de 25 à 64 ans ; 1 sujet sur 8 en âge scolaire a une maladie respiratoire chronique ; Plus d’un quart de la population enquêté en Basse Guinée et à Conakry a une Hypertension artérielle (HTA). Le cancer du col de l’utérus atteint une femme sur deux-cent. Le cancer du foie concerne 31,5 guinéens sur 100 000. Une étude mentionne 11,57% de positivité des tests de la drépanocytose.

L’épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) a eu un impact négatif sans précédent sur tous les aspects de la vie socio-économique du pays. Entre mars 2014 et avril 2016, il a été enregistré 3814 cas dont 2544 décès parmi lesquels 115 personnels de santé. Aussi, 1270 survivants, 600 veuves/veufs et près de 6 000 orphelins ont été enregistrés.

La Politique nationale de santé (PNS) a pour vision : «Une Guinée où toutes les populations sont en bonne santé, économiquement et socialement productives, bénéficiant d’un accès universel à des services et soins de santé de qualité avec leur pleine participation». Cette politique est traduite en objectifs stratégiques à travers le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) pour la période 2015-2024, cadre unique de référence pour sa mise en œuvre.

Ce PNDS dont l’objectif général est d’améliorer l’état de santé de la population guinéenne, est bâti autour de trois orientations stratégiques et six sous stratégies qui sont déclinées en stratégies d’intervention. Ces orientations stratégiques sont : 1 : Renforcement de la prévention et de la prise en charge des maladies et des situations d’urgence ; 2 : Promotion de la santé de la mère, de l’enfant, de l’adolescent et des personnes âgées ; 3 : Renforcement du système national de santé.

 Le Plan de relance et de résilience du système de santé (PRRSS 2015-2017) post-Ebola constitue le premier plan triennal de mise en œuvre du PNDS. Le système national de soins est organisé de manière pyramidale et comprend les sous-secteurs public, parapublic, privé et communautaire

Le Plan de relance et de résilience du système de santé (PRRSS 2015-2017) post-Ebola constitue le premier plan triennal de mise en œuvre du PNDS. Le système national de soins est organisé de manière pyramidale et comprend les sous-secteurs public, parapublic, privé et communautaire. Selon les Comptes nationaux de santé de 2015, les dépenses de santé par habitant et par an sont de 49 USD per capita ce qui est en dessous des 112USD per capita recommandés pour fournir des services de base de soins de santé primaires dans les pays à faible revenu, à l’horizon 2030. Les ménages constituent la première source de financement des dépenses de santé par le paiement direct avec 45,2% des dépenses de santé. Les partenaires techniques et financiers, y compris le secteur privé contribuent à hauteur de 45,7% des dépenses de santé et l’Etat couvre les 9,1% restant.

Dans cette optique, l’OMS contribue dans la mise en œuvre de plusieurs initiatives nationales, régionales et mondiales en collaboration avec les autres Partenaires techniques et financiers ; notamment : l’initiative française Muskoka pour la santé maternelle, néonatale et infantile, l’initiative GAVI pour le RSS2/PEV 2017-2021, le GFATM, le Projet REDISSE, le GFF et le REACH sur la Nutrition. L’OMS entretient une collaboration fructueuse avec des partenaires bi et multilatéraux, ainsi qu’avec les ONG nationales et internationales au nombre desquels, le Japon, l’USAID, le CDC, la GIZ, l’UE, Le Luxembourg, la Banque mondiale, la BID, la BAD, KFW, Expertise France, CRS, MSF …). L’OMS contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre des Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD).

Selon les Comptes nationaux de santé de 2015, les dépenses de santé par habitant et par an sont de 49 USD per capita ce qui est en dessous des 112USD per capita recommandés pour fournir des services de base de soins de santé primaires dans les pays à faible revenu, à l’horizon 2030

Ainsi, pour le PNUAD 2013-2017, l’Organisation a appuyé la mise en œuvre du Programme conjoint du Système des Nations Unies dans la Région de Kankan (PCK) à travers lequel toutes les Agences du SNU se sont investies dans l’amélioration de l’accès des populations aux soins de qualité, en particulier pour les enfants, les jeunes et les femmes. De même, l’OMS Guinée s’est fortement impliquée dans le processus d’élaboration du PNUAD 2018-2022, selon l’approche « Unis dans l’Action ». C’est dans cette perspective que le SNU en collaboration avec les Ministères sectoriels a élaboré un plan de travail conjoint (PTC) biennal 2018- 2019 pour chaque effet du PNUAD.

 

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