Auteur : Mamadou Saliou Diallo
Site de publication : Afro barometer.org
Type de publication : Rapport
Date de publication : Aout 2024
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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
Éducation et contrôle des actifs
En Guinée, il y a plus d’hommes que de femmes possédant le niveau secondaire (24% contre 16%) et post-secondaire (20% contre 10%) d’éducation, tandis que la proportion de personnes n’ayant pas suivi d’enseignement formel est plus importante chez les femmes que chez les hommes (57% contre 43%). En ce qui concerne le contrôle des actifs, les hommes sont plus nombreux que les femmes à posséder un téléphone portable (96% contre 86%), une radio (71% contre 41%), une voiture (47% contre 16%), une télévision (42% contre 39%), un compte bancaire (13% contre 8%) et un ordinateur (11% contre 7%).
Droits à un emploi et à la terre
L’enquête révèle que la majorité (57%) des Guinéens désapprouvent l’idée que les hommes devraient être prioritaires par rapport aux femmes lors de l’embauche lorsque les emplois sont rares, affirmant ainsi un attachement à l’égalité d’accès à l’emploi.
Le soutien à l’égalité d’accès à l’embauche est plus fréquent chez les femmes (62%), les Chrétiens (72%) et les résidents des régions de N’zérékoré (75%) et de Faranah (62%) que chez les hommes (52%), les Musulmans (55%) et les résidents des autres régions du pays. Pendant ce temps, six Guinéens sur 10 (61%) approuvent l’égalité des droits à la propriété et à l’héritage des terres. L’adhésion à l’égalité d’accès au foncier est plus répandue parmi les femmes (65%), les Chrétiens (75%) et les résidents de N’zérékoré (71%) et Faranah (69%) que chez leurs homologues respectifs.
L’égalité des sexes dans la participation politique
Un aspect essentiel de l’égalité des sexes est la participation des femmes au leadership politique, qui permet de s’assurer que les voix des femmes comptent dans l’élaboration des politiques. En Guinée, sept citoyens sur 10 (70%) affirment que les femmes devraient être éligibles à des postes politiques au même titre que les hommes, rejetant ainsi l’idée que les hommes font mieux la politique que les femmes. Les citoyens les plus instruits (81%) et les citadins (75%) sont plus nombreux à approuver l’égalité des genres en politique.
Même si beaucoup d’électeurs les considèrent au même titre par rapport aux candidats masculins, il y a des facteurs qui peuvent encourager ou décourager les femmes à se présenter à des élections pour une fonction publique. Un peu plus de six Guinéens sur 10 (64%) disent qu’il est « quelque peu » ou « très » probable qu’une femme et sa famille gagnent en réputation dans la communauté si elle se présente à un poste électif. Cependant, la moitié (50%) des répondants considèrent qu’il est probable que d’autres membres de la communauté la critiquent, l’insultent ou la harcèlent, et 39% affirment que cette femme serait susceptible d’avoir des problèmes avec sa propre famille.
Efforts de promotion de l’égalité entre les sexes
Globalement, seulement 46% des Guinéens déclarent que leur gouvernement fait un travail « plutôt bien » ou « très bien » en matière de promotion de l’égalité des droits et des chances pour les femmes, tandis que 52% jugent mal sa performance dans ce domaine. L’approbation de la performance du gouvernement est plus répandue parmi les Chrétiens (65%), les plus instruits (51%-53%), les mieux nantis (51%), les citadins (50%), les hommes (49%) et les 18-25 ans (49%) que parmi les Musulmans (43%), les non instruits (41%), les non nantis (42%), les résidents ruraux (43%), les femmes (42%) et les plus de 55 ans (41%).
Les Guinéens étant majoritairement insatisfaits de la performance de leur gouvernement en matière de promotion de l’égalité des genres, il est donc peu surprenant qu’ils soient majoritaires (72%) à déclarer que le gouvernement devrait faire plus pour promouvoir l’égalité des droits et des chances pour les femmes, dont 55% qui veulent qu’il fasse « beaucoup plus ».
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