Les mesures phares du mandat pour l’Économie d’Alpha Condé

Les mesures phares du mandat pour l’Économie d’Alpha Condé

Lien vers le document original

LES MESURES PHARES DU MANDAT POUR L’ÉCONOMIE

Le développement économique s’articulera autour de la poursuite des actions suivantes :

  • Consolider et renforcer la gouvernance macroéconomique de qualité, soutenue par des réformes structurelles profondes, favorables à une croissance inclusive, forte, diversifiée et durable, pour l’émergence de la Guinée ;
  • Mobiliser suffisamment de ressources financières internes et externes, y compris les financements innovants, pour prendre en charge les importants programmes d’investissement qui seront identifiés. L’objectif est d’accroître les ressources de l’État de 6% sur la période 2020-2026 soit 1% du PIB par an ;
  • Rendre le système financier dynamique et accessible à toutes les catégories de la population, et en faire un des moteurs du développement de l’économie nationale. L’objectif est d’assainir le système financier national et de réorienter efficacement les établissements financiers vers le financement des PME/PMI dans des conditions relativement incitatives
  • Améliorer qualitativement l’environnement des affaires, afin de renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’économie guinéenne ;
  • Maîtriser et exploiter, de manière rationnelle et équilibrée, le potentiel minier, afin de bâtir une économie minière de classe mondiale et d’en faire un levier de transformation et de développement des autres secteurs de l’économie, dans le respect des impératifs environnementaux et sociaux ainsi que dans la préservation des intérêts des générations futures et des populations impactées ;
  • Engager la transformation durable des ressources naturelles, dans le cadre d’une politique d’industrialisation bien pensée et efficacement mise en oeuvre ;
  • Œuvrer pour une diversification de l’économie afin de réduire sa dépendance des mines ;
  • Promouvoir un commerce dynamique, responsable et viable au service de la production nationale, de la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et participant activement à l’insertion harmonieuse de la Guinée dans les marchés d’échanges de biens, de services et de capitaux régionaux et mondiaux ;
  • Instituer un programme de protection et de promotion des produits locaux pour accompagner la production domestique et renforcer la compétitivité des unités de production locale.

Les mesures phares du mandat pour le secteur des mines 

La Guinée a fait le choix d’orienter sa politique minière autour des axes suivants :

TRANSFORMATION LOCALE

L’objectif visé est de :

  • Réaliser au moins 3 nouvelles usines de transformation de la bauxite en alumine ;
  • Passer d’une capacité de production de l’alumine de 600 000 à 1,6 million de tonnes en 2025, puis à plus de 4,5 millions de tonnes en 2030 ;
  • Construire une raffinerie d’or de classe mondiale.

DIVERSIFICATION DE LA PRODUCTION MINIÈRE

  • Réalisation effective d’ici 2030 des engagements d’investissement acquis entre 2010 et 2020, à hauteur d’au moins 25 milliards de dollars US ;
  • Production annuelle d’au moins 50 millions de tonnes de fer en 2030 avec le lancement d’au moins deux nouvelles productions ;
  • La mise en exploitation de graphites, de métaux lourds (notamment le zircon et l‘ilménite utilisés dans l’industrie aéronautique et diverses industries) devrait commencer avant 2025.

CONSOLIDATION DE LA DYNAMIQUE DEPUIS 2010

Le nombre de sociétés de production devrait passer de 16 à plus de 20 en 2025, puis à plus de 25 en 2030, en comparaison avec seulement 6 sociétés de production en 2010. Les revenus miniers devraient passer de 435 millions de dollars US en 2018 à un niveau stable à plus de

600 millions de dollars US en 2025, puis à au moins 1 milliard de dollars US avant 2030. Les emplois directs et indirects créés dans le secteur devraient passer de 50 000 à 100 000 en 2025, puis à 150 000 en 2030 ;

  • Atteindre et stabiliser la production de bauxite à au moins 100 millions de tonnes ;
  • Avoir au moins trois nouvelles unités de production industrielle et semi-industrielle d’or qui devraient passer de 13 tonnes en 2019 à plus de 18 tonnes en 2025, et atteindre 50 tonnes de production annuelle à l’horizon 2030 ;
  • Accroître les connaissances géologiques par plus d’investissement dans la recherche.

CONTENU LOCAL

  • Favoriser la transformation locale et promouvoir la main-d’oeuvre et les PME locales ;
  • Atteindre au moins 50% en terme de contenu local dans les dépenses du secteur minier notamment par le renforcement des capacités des entreprises guinéennes ;
  • Le financement des collectivités locales à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), au titre du Fonds National de Développement Local (FNDL),devrait atteindre 700 milliards de francs guinéens par an en 2025, puis dépasser 1 000 milliards de francs guinéens par an en 2030 ;
  • Au titre du Fonds de Développement Économique Local (FODEL), les localités minières devraient percevoir 125 milliards de francs guinéens par an à partir de 2025, puis 200 milliards de francs guinéens par an en 2030.

RÉALISATIONS D’INFRASTRUCTURES TRANSFORMATRICES

L’utilisation des mines comme levier économique pour plus d’infrastructures de transport et d’évacuation des produits miniers passe par les projets suivants :

  • Réaliser au moins 1 000 km de chemin de fer (y compris le Transguinéen de plus de 650 km pour Simandou, le corridor Boffa-Boké, 135 km, le corridor Gaoual-Boké, 120 km, etc.) ;
  • Un port multimodal en eau profonde (mines, commerce agricole et général, conteneur, zone économique et industrielle, hydrocarbures, etc.) au nord de la Guinée.

Les mesures phares du mandat en matière d’infrastructures  

  • La poursuite de l’aménagement d’infrastructures modernes, efficaces pour le transport des personnes et des biens et le soutien à la croissance par l’achèvement de la construction des dorsales des routes nationales, préfectorales et communautaires, des routes non classées (notamment les pistes à vocation agricole), ainsi que des chemins de fer destinés, notamment, à désenclaver les zones de production et de forte concentration humaine, et relier le pays aux pays limitrophes. Au programme, 1 500 km de routes nationales en bitumes ; 825 km de voiries pour les préfectures, et 10.000 km de pistes rurales pour les sous-préfectures ;
  • L’aménagement de la dorsale numérique, à travers le maillage du territoire national par un réseau de fibre optique, et sa couverture universelle par la radio, la télévision TNT et l’Internet. Au projet : Mamou Valley, un centre informatique multimédia avec incubateur de start-up par préfecture ; dotation de tous les établissements d’enseignement en centre informatique opérationnel ;
  • La mise aux normes du Port Autonome de Conakry et son extension, et la construction d’un port en eau profonde capable de compétir efficacement avec les ports voisins comme pôles d’éclatement et de transbordement ;
  • La modernisation et l’extension de l’Aéroport international de Gbessia et la réalisation des infrastructures aéroportuaires étendues, sécurisées et mises aux normes internationales ;
  • La fourniture d’un accès adéquat à l’eau potable par la réalisation de 10 000 nouvelles infrastructures (EPE) dont 300 systèmes d’adduction d’eau potable et 4 000 forages.

Les mesures phares du mandat en matière  de développement rural  

  • L’objectif est de poursuivre les ambitions en cours pour faire du secteur agricole le véritable moteur de la croissance économique nationale. Il s’agira de :
  • Réussir le pari de faire de la Guinée un grenier agroalimentaire (produits agricoles et horticoles, lait, viande, poissons), un poumon vert et une nouvelle destination touristique de référence en Afrique. Dans les années à venir chaque ménage guinéen devra être assuré d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle tout en réduisant l’importation des produits alimentaires au profit de la production locale
  • Mettre en valeur le rôle des intrants-services dans la résolution des défis majeurs des secteurs productifs (agriculture, élevage, pêche, forêt, mines, industrie, artisanat, commerce de détail et de gros, tourisme, télécommunications, services financiers), de la petite exploitation rurale et des organisations de producteurs ;
  • Construire une agropole par région naturelle ; 10 coopératives agricoles et 5 plateformes multiservices, soit respectivement 330 coopératives et 165 plateformes multiservices pour les préfectures ;

Assurer l’autosuffisance alimentaire par :

  • Des appuis divers, continus et substantiels aux paysans en conseils et autres  accompagnements, en intrants agricoles et en produits phytosanitaires lors des différentes campagnes agricoles ;
  • L’aménagement de tous les grands bassins agricoles nationaux ;
  • L’approvisionnement des paysans en intrants de qualité et de quantité et en semences améliorées.
  • Promouvoir davantage une agriculture de rente et la transformation locale des produits agricoles par l’intensification des initiatives présidentielles axées sur des filières porteuses : anacarde, palmier à huile, cacao, ananas, café robusta, café arabica et hévéa
  • Poursuivre la mécanisation des activités agricoles en vue de leur modernisation et l’accroissement de la productivité du secteur ;

Promouvoir une agriculture durable et familiale :

  • Un potager par mère de famille ;
  • L’irrigation par petites pompes solaires ;
  • La lutte contre les pertes alimentaires grâce à des réfrigérateurs solaires et à la promotion de petites unités de transformation de produits agricoles.
  • Créer des coopératives d’élevage et de transformation pour remplacer progressivement l’élevage traditionnel par un élevage moderne basé sur l’insémination et l’utilisation d’aliments de bétail, ce qui non seulement mettra fin à la divagation des animaux mais aussi permettra d’avoir un élevage plus commercial ;
  • Développer l’aviculture pour mettre fin à l’importation de poulets et générer des revenus pour les jeunes entrepreneurs ;
  • Développer la pisciculture pour rendre la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière autonomes et ne plus avoir besoin de faire venir le poisson de Conakry.