Seconde communication nationale a la convention cadre des Nations Unies sur les changement, Ministère de l’Environnement, des eaux et forêts de la Guinée climatiques

Seconde communication nationale a la convention cadre des Nations Unies sur les changement, Ministère de l’Environnement, des eaux et forêts de la Guinée climatiques

Auteur : Ministère de l’Environnement, des eaux et forêts de la Guinée

Date de publication: 2018

Type de publication : Rapport

Lien vers le document original: unfccc.int

 

*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.

 

La République de Guinée a ratifié la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en mai 1993, après la signature de celle-ci en juin 1992 au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro au Brésil. Cet évènement mondial qui a regroupé des Chefs d’Etats et de Gouvernements du monde entier a connu la participation du Président de la République de Guinée. Ceci était la manifestation concrête de l’intérêt que la Guinée portait déjà aux questions des changements climatiques (CC). Cet intérêt vient du fait que la Guinée est un pays en développement qui appartient au groupe des pays les moins avancés (PMA).La Guinée est donc vulnérable aux effets néfastes des CC.

Pour ce groupe de pays, la préparation d’une communication nationale en vertu des articles 4.1 et 12.1 de la CCNUCC est une activité qui a pour objectif de communiquer à la Conférence des Parties à la Convention, des éléments d’information portant notamment sur l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre non réglementés par le protocole de Montréal, les stratégies d’atténuation des émissions de GES, les mesures d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques, les stratégies d’atténuation des émissions de GES et l’estimation des besoins en technologies et transfert de technologies, en vue de mettre en œuvre la CCNUCC.

Ceci était la manifestation concrète de l’intérêt que la Guinée portait déjà aux questions des changements climatiques (CC). Cet intérêt vient du fait que la Guinée est un pays en développement qui appartient au groupe des pays les moins avancés (PMA).La Guinée est donc vulnérable aux effets néfastes des CC

Avec une superficie de 245 857km2 , la Guinée a une population d’environ douze millions d’habitants, soit une densité de 42 habitants par km2 . La population guinéenne se caractérise par une forte prédominance de jeunes avec un taux d’accroissement de la population de 3,1%. La Guinée se caractérise par quatre grandes zones éco-climatiques : la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée Forestière.

Son réseau hydrographique est très dense, près de 1100 cours d’eau repartis en 23 bassins versants dont 14 internationaux. Les principaux bassins sont : le bassin du Niger (97.168 km²) et le bassin du Konkouré (17.046 km²). Les ressources en eau de surface sont estimées à 164.503 mm3 La végétation du pays se compose de forêts de palétuviers (mangrove), de savanes herbeuses et de forêts (sèches, humides, parfois primaires).

La Guinée jouit d’un climat tropical humide caractérisé par l’alternance de deux saisons de durées inégales : la saison sèche durant laquelle souffle l’harmattan et la saison pluvieuse régie par la mousson ouest africaine. La saison pluvieuse dure 5 à 7 mois (avril- octobre) du nord vers le sud ; il tombe une moyenne nationale de 1988 mm d’eau par an La répartition de cette pluviométrie dépend à la fois de la latitude, de la topographie et de la continentalité et du temps Les maxima sont situés dans la région de Conakry (4000mm) et Macenta (2000mm), et les minimas sont observés dans les régions du nord du pays (Siguiri et Koudara).

La Guinée est en général un pays chaud et humide. La plus forte température (supérieure à 30°C) est enregistrée en mars/avril dans la zone nord, aux frontières guinéo-sénégalaise et guinéomalienne. La plus basse température est observée en décembre-janvier dans les hauteurs du Fouta Djallon (10°C à Labé). En Basse Guinée et en Guinée Forestière, l’humidité maximale moyenne est élevée (plus de 90%). L’air est plus sec en Moyenne Guinée et en Haute Guinée, surtout en saison sèche, lorsque l’harmattan souffle sur le pays (moins de 20% en janvier- février- mars).

Les activités socio-économiques reposent en grande partie sur la production vivrière qui dépend fortement des conditions climatiques du pays. Par conséquent, les variations dans la répartition spatiotemporelle des précipitations, auront des impacts négatifs sur le mode d’existence de la population, notamment dans les régions situées au nord et au nord-est de la Guinée

L’ensoleillement est en général important en Guinée et dépasse 2000 heures par an. Les plus faibles valeurs mensuelles sont enregistrées en saison pluvieuse lorsque la nébulosité est maximale sur l’ensemble du pays. La République de Guinée dispose d’un potentiel économique important couvrant le secteur de l’agriculture, la pêche et celui des ressources minières et hydroélectriques. Elle possède 2/3 des réserves mondiales de bauxite, d’importants gisements de fer à forte teneur, d’or et de diamant.

Le secteur primaire contribue pour près de 21% au PIB. La contribution du secteur secondaire, dont les mines, reste importante aux environs de 33%. Quant au secteur tertiaire englobant le xvi commerce et le transport, il demeure le principal contributeur au PIB, soit près de 38%. Le pays dispose de 4 grands barrages de plus de 15 m de hauteur de digue (BM, 2006), et 129 sites ont été identifiés (MMG, 2006) pour le développement futur.

Les activités socio-économiques reposent en grande partie sur la production vivrière qui dépend fortement des conditions climatiques du pays. Par conséquent, les variations dans la répartition spatiotemporelle des précipitations, auront des impacts négatifs sur le mode d’existence de la population, notamment dans les régions situées au nord et au nord-est de la Guinée. Quelques secteurs vulnérables aux changements climatiques sont les ressources en eau, l’agriculture, l’élevage, l’énergie, la foresterie, les écosystèmes naturels, et le secteur de la santé. La Guinée a déjà pris des mesures pour créer un environnement propice pour la gestion de l’environnement en général et des changements climatiques en particulier.

Sur le plan institutionnel, le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts a créé un service spécial dénommé Unité Climat. Un comité National du climat CNC composé de départements ministériels, d’institutions technique/scientifique et d’universités sert de plateforme de concertation sur les questions de changement climatique. Sur le plan politique, la Guinée a mis en place des instruments d’orientation pour la gestion de l’environnement et de l’exploitation des ressources naturelles qui en dépendent. Sur le plan légal, la Guinée a adhéré à plusieurs conventions internationales et dispose de beaucoup d’instruments juridiques nationaux sur l’Environnement.

L’inventaire des GES sur la base des données de l’année 2000 révèle que le secteur agriculture est à l’origine des 48% des émissions de GES en Guinée, le changement d’utilisation des terres et la foresterie de 39% et l’Énergie de 13%

Comparativement à la CNI, des données d’activités plus détaillées ont été recueillies dans tous les secteurs qui ont fait l’objet d’inventaire : énergie, agriculture, changement d’affectation des terres et foresterie, déchets et procédés industriels. Le manque de données d’activités désagrégées et de coefficients d’émission propres à la Guinée n’ont permis d’utiliser que la méthode de niveau . La cause première de cette situation est la faiblesse de l’expertise nationale en la matière. Pour remedier à cette situation, il faudra mettre en place un mécanisme de suivi permanent qui aura la responsabilité de gérer les données relatives aux GES du pays et de faire leur inventaire. Cette responsabilité devra être répartie entre diverses institutions professionnelles plutôt qu’entre des consultants individuels.

Dans le cas présent les émissions de CO2 sont égales à 9136Gg et équivalent à 16.7% des émissions globales. Elles proviennent des secteurs de l’énergie, des procédés industriels et de la foresterie

L’inventaire des GES sur la base des données de l’année 2000 révèle que le secteur agriculture est à l’origine des 48% des émissions de GES en Guinée, le changement d’utilisation des terres et la foresterie de 39% et l’Énergie de 13%. Les émissions sont insignifiantes comparées à la séquestration. Cependant, il faudra s’assurer de la durabilité de cet état de fait par des stratégies adéquates de préservation des formations forestières, du reste fortement entamé par une exploitation irrationnelle. Le manque de procédures pérennes de collecte de données pour l’inventaire, la faiblesse du cadre institutionnel xvii de gestion des IGES, restent de graves lacunes.

Dans le cas présent les émissions de CO2 sont égales à 9136Gg et équivalent à 16.7% des émissions globales. Elles proviennent des secteurs de l’énergie, des procédés industriels et de la foresterie. Pour ce qui est des gaz non CO2, la situation se présente comme suit : Le méthane et le dioxyde d’azote proviennent de l’agriculture. Le secteur résidentiel est responsable de près de 55% des émissions d’oxydes d’azote, suivis du transport à hauteur de 36%, des industries manufacturières pour 7% et de l’agriculture/pêche pour 3% dus aux engins mobiles. Plus de 98% des émissions de monoxyde de carbone proviennent du secteur résidentiel environ et 2% du transport. Plus de 75% des émissions de composés volatils non méthaniques proviennent du secteur résidentiel et 12% du secteur transport particulièrement le transport routier.

L’objectif ultime de l’évaluation de mesures d’atténuation est d’identifier au niveau national différentes technologies et pratiques qui peuvent réduire/atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et/ou améliorer les puits (séquestration) tout en soutenant le développement durable. L’évaluation couvre l’identification, la description et l’analyse de toutes les mesures et activités en cours d’exécution et prévues au niveau national, pouvant contribuer à la réduction, la suppression ou la séquestration des émissions de GES dans les secteurs de l’Agriculture, l’Utilisation des terres et les Changements d’utilisation des terres et de l’Energie (les principales sources et puits de GES).

 

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