Examen des politiques commerciales, OMC, 2018

Examen des politiques commerciales, OMC, 2018

Organisation : Organisation Mondiale du Commerce (OMC)

Type de publication : Rapport

Date de publication : 2018

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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.


Agriculture, sylviculture et pêche

La Guinée bénéficie de nombreux atouts qui en font un lieu idéal d’investissement pour l’agriculture, mais ne sont toujours pas exploités à leur potentiel. Outre sa large façade atlantique et sa relative proximité des marchés des pays industrialisés, le pays possède un climat allant du tropical au subtropical en passant par celui de savane, et un relief varié. Avec un potentiel en eau évalué à 27 000 m3 par habitant et par an, et une pluviométrie moyenne de plus de 1 300 mm d’eau par an, la Guinée est classée parmi les pays les plus pourvus en eau au monde. Le pays compte 7,5 millions d’hectares de terres arables pour une population d’environ 13 millions d’habitants. Seulement 15% de cette surface est mis en culture chaque année.

Environ 1 900 000 personnes (17,6% de la population) étaient en insécurité alimentaire en 2015, dont 59 000 en insécurité alimentaire sévère. Toutefois, les pénuries alimentaires semblent s’être raréfiées depuis lors.2 En effet, le secteur agricole, dont la part au sein de l’économie guinéenne avait considérablement faibli, a recommencé à croître sous l’effet des mesures incitatives mises en place par le gouvernement.

Les exportations agricoles, concentrées en quelques produits, ont également bien réagi aux réformes: elles semblent avoir fortement augmenté durant la période, dépassant les 160 millions de dollars EU en 2016. La principale réforme a consisté en un Programme de soutien aux cultures d’exportation, tels le café, l’anacarde, le cacao, car elles fournissent des revenus aux paysans en plus de leur production vivrière. De nouvelles variétés améliorées ont été mises à disposition des producteurs, de même que des intrants, et des outils de mécanisation.

La Guinée bénéficie de nombreux atouts qui en font un lieu idéal d’investissement pour l’agriculture, mais ne sont toujours pas exploités à leur potentiel. Outre sa large façade atlantique et sa relative proximité des marchés des pays industrialisés, le pays possède un climat allant du tropical au subtropical en passant par celui de savane, et un relief varié

Les importations de produits agroalimentaires continuent à augmenter. Une baisse des importations de farine, et l’augmentation concomitante des importations de blé, reflète probablement l’implantation en 2014 des Moulins d’Afrique aux côtés des Grands moulins de Guinée, une nouvelle coentreprise entre des privés guinéens et marocains, pour la transformation de blé importé pour sa transformation en farine fortifiée et en aliments pour animaux.

Industries extractives

Le secteur minier représente 16-17% du PIB guinéen, et la même part des recettes publiques totales (hors dons), mais seulement 10 000 emplois (0,25% de la population active). Les produits miniers ont contribué à 99% des revenus d’exportation de la Guinée en 2016, contre 84% en 2015, et constituent donc l’essentiel de ses exportations, ce qui illustre la dépendance de l’économie de son secteur minier, et surtout sa vulnérabilité face aux variations des prix mondiaux des produits miniers. Un total de 455 entreprises étaient inscrites au cadastre minier en 2017; mais seules 33 d’entre elles contribuent pour plus de 100 000 dollars EU au budget de l’État.

En particulier, la Guinée figure parmi les principaux producteurs mondiaux de bauxite: la valeur des exportations de bauxite a augmenté de 48% en 2016 pour atteindre 883 millions de dollars EU, en raison de l’évolution du prix du minerai sur le marché mondial. Les principaux autres produits exportés, en valeur, sont l’or dont la valeur a crû de manière exponentielle (961 millions de dollars EU en 2016); et le diamant (22 millions de dollars EU, soit +22%), une performance attribuable principalement au démarrage des opérations de la nouvelle compagnie Guiter Mining.

Secteur manufacturier

La perspective d’une énergie régulière et abondante rend désormais possible le développement du secteur manufacturier, pour autant que de nouvelles infrastructures, et en particulier des pistes, routes et zones industrielles, soient aménagées ou réhabilitées, en plus des efforts actuels d’amélioration du climat des affaires. De plus, les progrès tangibles depuis 2014 en matière d’approvisionnement en électricité tardaient en 2017 à exercer leurs effets sur la production industrielle, probablement du fait que la plupart des entreprises n’étaient pas encore reliées au réseau de distribution électrique. Par ailleurs, la pression fiscale demeure très élevée sur les entreprises du secteur formel; mais pourrait diminuer avec le nouveau Code des investissements, surtout pour les PME.

Le secteur minier représente 16-17% du PIB guinéen, et la même part des recettes publiques totales (hors dons), mais seulement 10 000 emplois (0,25% de la population active)

L’activité manufacturière se limite toujours à une centaine d’entreprises formelles, produisant principalement farine, bière, jus de fruits, eaux minérales, huiles alimentaires, ciments, coton, savons, produits chimiques. La plupart de ces entreprises sont en position de monopole ou de quasi-monopole sur le marché national mais subissent une vive concurrence de produits semblables importés. Peu d’entreprises exportent, comme en témoigne le peu de produits agréés au régime de libre-échange au sein de la CEDEAO.

Services de transports

Les importations de services de transport se composent essentiellement des dépenses de fret maritime et aérien, qui sont de l’ordre de 300 millions de dollars EU annuellement. Les exportations sont marginales. Le Ministère des transports est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines des transports terrestres, aériens, maritimes, fluviaux et de la météorologie.

La perspective d’une énergie régulière et abondante rend désormais possible le développement du secteur manufacturier, pour autant que de nouvelles infrastructures, et en particulier des pistes, routes et zones industrielles, soient aménagées ou réhabilitées, en plus des efforts actuels d’amélioration du climat des affaires

Parmi les développements depuis le dernier EPC, la société d’économie mixte GUINOMAR, qui avait le droit exclusif de transporter la moitié de la bauxite de la Compagnie des bauxites de Guinée, fut liquidée en 2012. La SNG ne dispose pas de navires, mais perçoit néanmoins 0,10 dollar EU par tonne de marchandises embarquées/débarquées au PAC au titre de la redevance armatoriale héritée des Conférences maritimes de la CNUCED, soit l’équivalent de 1,8 million d’euros en 2010 payé par les compagnies maritimes étrangères desservant le PAC. Le produit de cette redevance est versé en partie à la Direction de la marine marchande.

Le Code minier prévoyant que la moitié de la bauxite extraite du sol guinéen soit transportée par des sociétés guinéennes, la SNG a créé en 2011, avec un partenaire étranger, une société mixte dénommée Nako shipping SNG, qui se charge du transport de la part de la bauxite de la Guinée garantie par le Code minier et la Convention de CBG.

 

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