Migration, environnement et changement climatique, Organisation Internationale pour les Migrations, 2021

Migration, environnement et changement climatique, Organisation Internationale pour les Migrations, 2021

Organisation affiliée : Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Guinée

Site de publication : rodakar.iom.int

Type de publication : Rapport

Date de publication : 2021

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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.

 

La République de Guinée fait partie des pays à risque face au changement climatique, elle présente des vulnérabilités environnementales ayant des répercussions sur les conditions de vie et sur les mobilités humaines.

L’objectif général de l’OIM en matière de gestion des migrations environnementales est le suivant:

  1. Prévenir, dans la mesure du possible, les migrations forcées résultant de facteurs environnementaux ;
  2. Fournir une assistance et une protection aux populations touchées lorsque des migrations forcées se produisent, et rechercher des solutions durables à leur situation;
  3. Faciliter la migration en tant que stratégie d’adaptation au changement climatique et renforcer la résilience des communautés touchées.

La vision de l’OIM en matière de migration, environnement et changement climatique (MECC) en Guinée:

  • La promotion de l’économie verte durable;
  • L’intégration de lien du nexus MECC et le genre dans l’élaboration des politiques publiques (bonne gouvernance);
  • La collecte des données pour comprendre la complexité des migrations liés aux facteurs environnementaux.

Caractéristiques des migrations environnementales dans les quatre régions naturelles de la Guinée

En Basse-Guinée, les principaux risques climatiques sont l’élévation des températures, l’élévation du niveau de la mer, la destruction des mangroves, l’érosion, les pluies orageuses et les inondations.

Principales migrations liées à la dégradation environnementale et au changement climatique en Basse-Guinée :

  • Grand Conakry lieu d’installation de nombreux migrants internes à la recherche de meilleures conditions d’existence ;
  • Migration comme stratégie d’adaptation aux bouleversements environnementaux, d’où son effet direct sur l’urbanisation croissante du Grand Conakry;
  • Déplacements des populations côtières dont les habitats sont détruits par l’avancée de la mer ;
  • Déplacements liés aux désastres naturels et aux catastrophes ;
  • Migration des pêcheurs.

En Moyenne-Guinée, les impacts sur les populations et leurs vies socioéconomiques sont :

  • Diminution des rendements agricoles;
  • Baisse de la quantité et la qualité des fourrages ;
  • Baisse de rendement des ressources pastorales ;
  • Vulnérabilité accrue des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap.

En Haute-Guinée, les principaux risques climatiques sont : Augmentation de l’ensoleillement annuel ; Perturbation du régime pluviométrique ; Déficit pluviométrique ; Réduction du débit moyens annuels des cours d’eau ; Tarissement des cours d’eau.

Principales migrations liées à la dégradation environnementale et au changement climatique

  • Immigration de populations maliennes et burkinabès à la recherche d’or à Siguiri et Kouroussa ;
  • Migration interne des zones urbaines de Haute-Guinée (Kankan, Dabola, Faranah) vers les zones aurifères;
  • Migration vers le grand Conakry;
  • Migration des jeunes à l’intérieur de l’espace de la CEDEAO;
  • Mobilité liée à la transhumance;
  • Migration irrégulière vers l’Europe à travers les routes terrestres et voies maritimes.

En Haute-Guinée, les principaux risques climatiques sont : Augmentation de l’ensoleillement annuel ; Perturbation du régime pluviométrique ; Déficit pluviométrique ; Réduction du débit moyens annuels des cours d’eau ; Tarissement des cours d’eau

En Guinée forestière, les impacts sur les populations et leurs vies socioéconomiques sont :

  • Précarisation de nombreux ménages;
  • Baisse des rendements agricoles;
  • Baisse d’exploitation forestière;
  • Insécurité alimentaire ;
  • Apparitions de zoonoses;
  • Vulnérabilité accrue des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap.

Recommandations issues des communautés

La Préfecture de Forécariah sous-préfecture Allassoya recommande de : Encourager le reboisement et appuyer les activités agroforesteries, de piscicultures et apicultures pour les groupements de femmes; Un plaidoyer auprès de l’État pour la disponibilisation du gaz domestique pour le grand Conakry; Faciliter le système de crédit agricole pour les femmes agricultrices; Imposer les programmes de reboisement aux usines émettrices de vapeur pour la compassassions de leur activité.

La Préfecture de Koundara Sous-Préfecture de Sambailo recommande de : Créer des points d’eaux potable et d’irrigation des pleines pour la communauté agriculteurs ; Encourager le reboisement et les initiatives vertes des femmes; Rendre disponible les intrants maraîchers aux groupements de femmes et de jeunes; Créer des éteintes piscicole pour les communautés transfrontalières.

La Préfecture de Lélouma recommande de : Prendre en compte le reboisement comme une priorité pour restaurer les forêts à Lélouma ; Doter les agriculteurs en intrants (semences, équipement transformatrice des produits maraîchères et vivrières (le riz, le fonio) ; Construction des parcs pour les bovins et les caprins pour les communautés; Disponibiliser les foyers améliorer et du biogaz pour mettre fin à la carbonisation; Aménager un site froid pour la conservation et des produits locaux.

 

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