Présentation de Kankan

Présentation de Kankan

Géographie

La région administrative de Kankan est située à 781 km de la capitale Conakry. Elle est limitée à l’est par les Républiques de Côte d’Ivoire et du Mali, au nord par la République du Mali, au sud par la région administrative de N’Zérékoré et à l’ouest par celle de Faranah. Elle occupe tout le nord-est et le centre du territoire guinéen. Plus grande région administrative de Guinée, elle couvre une superficie de 72 145 km².

L’hydrographie de la région est dominée en grande partie par le Niger et ses affluents auxquels s’ajoutent le Bakoye et le Bafing formant le fleuve Sénégal. Le climat de type sub-soudanien, est caractérisé par l’alternance de deux (2) saisons :

  • une saison sèche allant de novembre à avril et qui enregistre des températures très élevées et constantes (en moyenne 30°C) avec des extrêmes qui vont de 28°C à Kérouané à 41°C à l’ombre à Siguiri ;
  • une saison pluvieuse qui va de mai à octobre avec une pluviométrie variant entre 1100 et 1800 mm d’eau par an.

Situation démographique 

La population de la région de Kankan est estimée à 2 097 257 habitants en 2016 (INS, 2017), soit 18,7 % de la population nationale ; ce qui en fait également la région la plus peuplée de la Guinée, devant la région spéciale de Conakry ; la densité moyenne est de 28 habitants au km².

La préfecture de Siguiri, la plus peuplée de la région et de Guinée enregistre 724 631 habitants soit 34,55% de la population régionale, dont 360 147 femmes (49,70%).

La population de la région est majoritairement composée de Malinkés et leur langue, le Malinké, est largement parlée. Mais plusieurs minorités ethniques cohabitent avec les Malinkés dans la région : Ouassoulounkés, Peulhs, Dialonkés, Kourankos, etc.

Organisation administrative

La région compte cinq (5) préfectures (Kankan, Kérouané, Kouroussa, Mandiana et Siguiri), 53 sous-préfectures, 5 communes urbaines, 53 communes rurales, 878 districts, 68 quartiers et 1 864 secteurs.

Aspects socio-économiques

Dans la région de Kankan, l’économie repose sur les activités agricoles, les cultures vivrières (sorgho, maïs, fruits), igname, mangue et coton. Il s’agit d’un véritable grenier. En 2016, la région a produit :

  • 115 567 tonnes d’igname, soit 91,7% de la production nationale ;
  • 405 539 tonnes de manioc, soit 25,4% de la production nationale et
  • 672 248 tonnes de céréales, soit 19,9% de la production nationale.

On trouve également dans la région quelques activités industrielles, dont une société d’égrenage de coton, financée par la coopération française (CCCE, devenue Agence française de développement) et par Dagris (devenu Geocoton).

L’organisation des fêtes tournantes de l’indépendance a favorisé la construction et le réaménagement de près de quatre-vingt-dix (90) infrastructures socioéconomiques et administratives dans la région de Kankan en 2015.

La région administrative de Kankan a un potentiel économique riche et varié constitué

  • de terres cultivables adaptées à toutes les cultures tropicales ;
  • d’un réseau hydrographique aux aménagements hydro-agricoles et énergétiques ;
  • d’une flore, une faune et un cheptel riches et variés ;
  • d’importants gisements d’or, de diamant, de fer et autres.

Parallèlement, la région est confrontée à d’énormes difficultés pour son développement, à savoir :

  • l’enclavement des zones de production ;
  • l’accessibilité des paysans au crédit ;
  • la dégradation de l’environnement ;
  • la pauvreté du sol ;
  • le manque d’unité de transformation des produits agricoles dans la région ;
  • la faiblesse de production de l’électricité et d’eau potable;
  • l’insuffisance des infrastructures ;
  • l’extrême mobilité des actifs agricoles vers les zones minières et les autres régions ;
  • le faible revenu des ménages ;
  • l’accès difficile des populations aux denrées de première nécessité ;
  • l’insuffisance d’institutions de micros finances essentiellement agricoles adaptées aux besoins des populations ;
  • la déforestation due aux feux de brousse, à la coupe abusive du bois et la carbonisation ;
  • la dégradation des sols ;
  • la délinquance juvénile due essentiellement au manque d’emploi ;

 


Sources

  • Credit photo : guineenondi.com
  • Site officiel du Ministère en charge des investissements et des partenariats publics privés (Guinée) https://www.invest.gov.gn
  • Institut National de la Statistique (Guinée) : http://www.stat-guinee.org
  • Institut national de la statistique (Perspectives démographiques de la Guinée, décembre 2017)
  • Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), 2014

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